« Je crée la trame, la trame me crée »

 

Une démarche artistique à travers le principe de la trame et la rencontre avec différents matériaux de rebus.

Au fil du jour et de la nuit se fait le tissage de nos vies.

Shakespeare disait que la trame de la vie est un fil ou s’entrelacent le bien et le mal.

Récemment astronomes ont observé un petit bout du gigantesque réseau de filaments de gaz et de matière qui relie, entre elles, les galaxies, comme une toile servant de trame à notre Univers. Tout dans l’univers est relié par la trame.

En tissant du journal, du plastique et différents matériaux de rebus, les oeuvres de COHCO s’insèrent  dans le questionnement sur les problématiques d’écologie, de développement durable, du lien social et intime. Notre rapport au temps, aux autres, et au sens de la vie. Des toiles tissées, des installations, des sculptures nous entrainent dans un monde particulier, un univers parallèle…

D’histoires d’arbres qui s’entrelacent par les racines, s’interconnectent pour survivre, la théorie des cordes physique quantique.

Donc la trame c’est le support aux énergies, et elle nous propose un tissage pour une nouvelle conscience.

Réunir le scientifique et le spirituel.

 

                                   

                              INSTAURATION DE LA TRAME

                        « Les laissés pour compte »

 

C’est à travers le principe du Yin du Yang que Cohco organise sa trame.

La verticale symbolise le yang - ce qui est chaud, fort, actif, vivant.

L’horizontale symbolique le Yin - ce qui est froid, humide, passif, mort.

 

Ces deux principes d’entrecroisent et de leur mariage nait une harmonie.

Ce travail, permet le rapprochement d'une certaine sagesse orientale. Les geste répétitifs et la patience nécessaire à l’élaboration d’une trame, découlent en effet de la sagesse que recherchent les orientaux : elle symbolise le refus du désir occidental de toujours aller ailleurs, de toujours chercher le nouveau, l’idéal absent. les trames sortes de mandalas qui incitent à se recentrer sur soi, sont des supports à méditer comme les vitraux du Moyen Age.

Formaliser la trame, à travers des matières « laissés pour compte ». Les sacs plastiques, les revues, les journaux, les filets de fruits et légumes, la chaussette orpheline… Leur donner une autre identité, une autre incarnation, et une nouvelle chance.

 

 « Quand je trame, je suis dans un état de méditation, mes gestes deviennent des points d’ancrages qui se structurent en une harmonie.
Le temps s’accélère ou se décélère en fonction d’un rythme qui se trouve à  la fois à l’intérieur et à l’extérieur de moi. Combien de secondes, de minutes pour élaborer une trame ?

La maîtrise du temps, la main mise du temps, à travers les gestes répétitifs, procurent une sensation d’apaisement. Un inspire et un expire, la diastole qui est ce point d’équilibre parfait.

De cette construction jaillit une variété infinie de vibrations colorées. Des lettres, des mots, des images et des couleurs surgissent sans volonté réelle mais au hasard de rencontres. De là nait une trans-figuration qui incite le spectateur à porter une autre regard sur le matériau et sur l’existant enfin tangible.